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LETTRE À M. ERNEST RENAN

examens, j’avais confie à un membre distingué de la London Anthropological Society et sur ses instances, une copie de l’inscription apocryphe accompagnée de la version en hébreu et en français, et comme aussi cette Société a publié le tout dans le 3me numéro de ses Proceedings, j’ai cru mieux faire en laissant l’inscription telle qu’elle s’y trouve, d’autant mieux que c’est là le seul exemplaire que j’aie envoyé en Europe.

Il n’existe point à Rio de Janeiro de types hébraïques, c’est ce qui m’empêche de discuter la subdivision en mots que j’ai le plus récemment faite de cette inscription. Cela eut été nécessaire pour compléter le sens de quelques phrases, car le faussaire a sauté à dessein plusieurs lettres, pour faire croire ou qu’elles avaient été détruites par le temps, ou qu’elles avaient échappé au copiste.

Si j’avais à faire maintenant cette discussion, je commencerais en réunissant les quatre premières lettres en un seul mot « Nous » au-lieu de ce que j’y ai mis, et je retoucherais probablement ainsi toute l’inscription, car j’y trouve maintenant beaucoup à changer.

Mais son caractère apocryphe lui ôte tout intérêt et éteint chez moi tout désir de m’en occuper davantage.

Si je la publie et si j’en fais l’objet de cet écrit, c’est dans le but unique d’expliquer et de justifier mon rôle dans cette affaire. Je ne m’y suis intromis que pour