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LETTRE À M. ERNEST RENAN

par ces deux fleuves, éloignés de 15° en latitude, devais-je diriger mes recherches pour savoir ou résidait le signataire de la lettre adressée au respectable président de l’Institut ? Tout semblait fait pour rendre les recherches plus incertaines, plus difficiles. Le nom même du domaine rural de M. Joaquim Alves da Costa, Pouso Alto, est commun à un grand nombre de localités, il signifie lieu d’étape, de repos, habitation en un lieu élevé et a, par suite, été donné à bon nombre de résidences de l’intérieur du Brésil bâties sur une hauteur.

J’écrivis aux personnes influentes de diverses localités, je consultai les listes des voyageurs venus du Nord à Rio de Janeiro, ou sortis de ce port pendant les mois antérieurs et postérieurs à la date de la lettre d’envoi ; j’eus recours aux almanachs des deux Parahyba, aux statistiques civiles et à celles de la police, à tous les recensements possibles, et je n’obtins aucun renseignement sur M. Costa.

Ce fut alors que je m’adressai à la presse de Rio de Janeiro afin de faire connaître au public l’objet de mes préoccupations depuis plusieurs mois, et déclarer que je ne faisais cette communication que dans le but d’obtenir des renseignements exacts, positifs, sur l’origine jusqu’alors énigmatique de cette curiosité.

Le mystère dans lequel continua à demeurer enveloppée l’individualité Joaquim Alves da Costa, après ma