vous et ne pas vouloir m’épouser. Je n’ai pas le droit de songer au mariage.
— Vous êtes folle ! » dit la doctoresse.
— « Alors M. Fortier aussi, » prononça Hélène avec un petit rire amer. « Cependant vous le considérez comme une des lumières de notre temps.
— Ah ! » s’écria Mme Giraudet stupéfaite. « M. Fortier sait donc ?…
— Il m’a déclaré ses sentiments. Je lui ai dit la vérité.
— Mais il vous épousera, » certifia la doctoresse. « Vous vous aimez. Il faut qu’il vous épouse !
— Je vous en supplie, » implora son amie, « ne lui parlez de rien !
— Pourquoi ? Il vous a connue chez moi. Il vous fait ouvertement la cour. Je puis bien lui demander quelles sont ses intentions.
— Non, car il y a un sujet que vous n’aborderez jamais de vous-même, et dont il ne vous parlera certes pas le premier. Tout est inutile, et la moindre discussion là-dessus serait trop humiliante pour moi. Ah ! » soupira Hélène, « je n’ai pas eu de chance dans la vie. D’autres profitent souvent de leurs fautes. J’aurai payé cher les miennes ! »
Malgré la défense de Mlle Marinval, Mme Gi-