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à force d’aimer

nous passerons notre vie à semer dans les champs humains les parcelles merveilleuses de notre inépuisable trésor. Nous allons nous vouer à la tâche sublime qu’ont tentée, sans l’accomplir jamais entièrement, les législateurs, les apôtres et les dieux. Réussirons-nous ? Trouverons-nous enfin la clef du mystère social ? Enrichirons-nous l’univers de la vérité souveraine ou seulement d’une illusion de plus ? Ah ! quel que soit le but où nous toucherons, je sais qu’il sera grand, parce que nous possédons le tout-puissant levier qui soulève les mondes : l’amour pour tout être qui souffre, une sympathie profonde jaillie de notre tendresse d’époux. La devise de notre œuvre, la phrase que nous pourrons inscrire au fronton de la cité nouvelle, de la cité heureuse de nos rêves, Germaine, si vous le voulez, ce sera celle-ci :

« À FORCE D’AIMER. »