Page:Lesueur - À force d'aimer, 1895.djvu/309

Cette page a été validée par deux contributeurs.
305
à force d’aimer

X



Le duel entre Marinval et Chanceuil eut lieu un matin, dans les bois de Viroflay.

Il fut tragique.

Dès les premières passes, René fut surpris par la sûreté de jeu de son adversaire. Chez celui-ci, la précision extraordinaire et la rapidité foudroyante des mouvements s’alliaient au plus merveilleux sang-froid. Cet homme frêle et élégant, qui semblait toujours une silhouette sortie d’un journal de mode, même à cette heure, en bretelles et sous la blancheur bouffante de la chemise, prenait maintenant un double aspect, à la fois frivole et terrible. Dans la pâleur de sa face, on ne lisait