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LIYRE III. i49 FABLE XVIIT. LE CERF.

Un cerf avait reçu des mains de la nature Une gigantesque stature Dont il était tout glorieux ; De plus, son cou, chose assez singulière, Était paré d’une longue crinière. Certes, dit-il un jour, je suis on ne peut mieux, Et je pourrais bien, ce me semble. Passer pour un élan, puisque je lui ressemble. Que fait-il, notre cerf ? Il penche tristement La tête vers la terre, en feignant, non sans peine, De tomber du haut-mal, ruse qu’il croit certaine.

Tel veut passer pour un savant, En se plaignant A tout propos de la migraine.