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de la Jamaïque.


s’abîment, & ſe mettent en piéces. Pour lors il s’éleve un vent qui ſouffle avec tant de force & d’impétuoſité, que les arbres les plus hauts & les plus forts en ſont déracinés, les maiſons renverſées, & tout détruit dans l’étendue de ſon tourbillon ; juſques-là même que les hommes, pour n’en être pas emportés, ſont obligés ſouvent de s’attacher, & de ſe cramponer aux troncs des arbres. Quelques-uns ſe ſauvent dans des cavernes, ou ſe mettent à l’abri dans les huttes des Négres, qui ſont fort baſſes, & échappent par-là aux chocs de la tempête. Ce vent fait dans peu d’heures tout le tour du compas, enſorte que la plus grande partie des vaiſſeaux qui ſont alors sur les côtes, périſſent miſérablement.