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Histoire


perſuadé que ſi nos ſens étoient aſſez ſubtils pour appercevoir les commotions des parties de l’atmoſphére, nous le verrions ſouvent auſſi agité que la mer la plus orageuſe. Quand le vent aliſé commence à ſauter du point de l’Eſt à un autre point, on s’attend à un ouragant, qui, de toutes les tempêtes eſt la plus terrible & la plus violente. Autrefois ils étoient rares ici ; mais ils ſont devenus très-fréquens. D’ordinaire la mer devient tout d’un coup calme & unie comme une glace. Bientôt après, l’air s’obſcurcit & ſe couvre de nuages ſombres & épais : enſuite il paroit tout en feu ; & pendant un tems conſidérable, allumé d’éclairs terribles. À ces éclairs ſuccédent d’horribles éclats de tonnerre, tels qu’il ſembleroit que les cieux