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pourſuivre une poignée de voleurs qui connoiſſoient parfaitement les détours dans les bois & les lieux propres à ſe retirer, & que nous ne joignions point ſans riſque. Dans un climat auſſi brulant, la fatigue continuelle de grimper, chargés de nos armes, du fond des précipices juſqu’aux lieux eſcarpés, où ils ſe réfugioient, étoit au-deſſus des forces de gens nés en Europe. Ces eſclaves ne pouvoient donc nous mieux ſervir ; & ils s’y portoient de ſi bonne volonté, que le nombre de ceux qu’ils avoient en tête diminuoit tous les jours. Quelques-uns de ceux-ci trouverent le moyen de paſſer à Cuba & le peu qui s’obſtina à ſe défendre, ne fut plus bientôt pour nous un ſujet d’inquiétude. C’eût été cependant un bonheur pour les Anglois