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rencontrées juſques-là. Nous marchâmes donc gaiement vers les retraites de l’ennemi, qui ne nous reçut pas moins courageuſement. Il ſe donna plusieurs petits combats, mais preſque tous à notre déſavantage ; parce que les Eſpagnols, qui connoiſſoient tous les paſſages, ſe retiroient inſenſiblement de forts en forts, d’où ils faiſoient feu ſur nos gens ſans aucun riſque ; & avant que nous pûſſions grimper juſqu’à eux, ils avoient le tems d’aller ſe cacher de nouveau dans quelqu’autre retraite auſſi ſure que celle d’où nous venions de les débuſquer.

Cela nous fit appréhender d’être longtems dans cette conquête, ſi même elle ne devenoit pas impraticable. Mais étant une fois tombés ſur quelques effets appartenans aux