ſuyer le moindre danger : il brûla S. Jago, & fut maître de tout le pays, tant qu’il voulut y reſter. Les infortunés habitans n’auroient pas été fort à plaindre qu’il y fût reſté toujours : au contraire, ils ſe ſeroient eſtimés heureux de changer de maître, & de paſſer ſous les loix de quelque Prince que ce fût, qui les laiſſat vivre dans l’abondance & dans la liberté. Le Capitaine Antoine penchoit à s’y arrêter : la conquête de la Jamaïque n’eût pas été datée des jours d’un uſurpateur, mais du régne d’une Princeſſe dont l’heureux gouvernement rendoit l’obéiſſance ſi douce à ſes ſujets, & dont le nom étoit la terreur de l’Eſpagne. Ce Capitaine avoit d’autres deſſeins ; & obligé d’agir conformément à ſes ordres, il quitta l’Iſle, & retourna croiſer ſur les côtes
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