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fois. Il n’eſt pas douteux que la multitude des mourans laiſſeroit bientôt l’iſle déſerte, ſi tous les jours il n’y ſurvenoit pas d’Angleterre de nouvelles recrues. Il eſt rare qu’il y arrive un vaiſſeau où il n’y ait à bord des paſſagers qui viennent s’établir ici, & des 36 Mois, ou Domeſtiques à vendre : c’eſt un renfort conſtant & néceſſaire. Mais malgré leur grand nombre, l’iſle ſe peuple bien lentement, car je ne ſçache pas vingt nouvelles plantations depuis douze ans. Après tout cependant, je me perſuade que la grande mortalité vient moins du climat, que de notre intempérance. Car ces nouveaux venus, après avoir été dans le trajet bornés à une vie ſobre & régulière, dès qu’ils ſont débarqués, trouvant abondance de punche de