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— Que faire ? répondis-je ; — sans doute il faut qu’il en soit ainsi.

Après s’être longuement entretenu avec moi, il dit à l’igoumène :

— Je ne saurais me prononcer sur son cas. Est-ce un niais, un fou ou un véritable prophète ? Vous êtes plus compétent que moi pour décider la question, mais voici mon avis : faites-le voyager, il a peut-être mené une existence trop sédentaire.

On eut égard à l’avis du docteur et maintenant je vais en pèlerinage à Solovetsk. Moi qui ai été partout, je n’ai pas encore vu les tombeaux de Savvatii et de Zosime, et je tiens à les visiter avant de mourir.

— Pourquoi dites-vous : « avant de mourir » ? Est-ce que vous êtes malade ?

— Non, je ne suis pas malade, mais je me place toujours dans l’hypothèse d’une guerre prochaine.

— Permettez : ainsi, vous parlez encore de la guerre ?

— Oui.