son fita par un phert[1]. Vous vous exterminez à le chercher au fita et vous vous donnez inutilement tout ce mal parce qu’il a fait inscrire son nom avec un phert. Pour ne rien gagner, ce n’était pas la peine de passer chaque jour de longues heures dans un bureau. Voyant qu’il n’y avait rien à faire là pour moi, j’essayai de me placer comme cocher, attendu que j’avais l’habitude de ce métier, mais personne ne voulut me prendre à son service. « Tu es noble, me disait-on, tu es officier et tu as une décoration militaire, on ne pourrait ni t’engueuler, ni te battre… » C’était vraiment à se pendre de désespoir ; mais, grâce à Dieu, je n’en vins pas à cette extrémité, et, pour ne pas mourir de faim, je me fis artiste.
— Artiste ? Dans quel genre ?
— Je jouais des rôles.
— À quel théâtre ?
— Dans une baraque sur la place de l’Amirauté. Là, la noblesse n’est pas une cause
- ↑ Nom que portait la lettre ph dans l’ancien alphabet russe.