Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

ver par de rapides explorations à pratiquer dans les espaces arides d’utiles éliminations. De même encore des pattes longues et amincies comme des échasses étaient nécessaires au héron pour pénétrer et se promener dans les marais et ainsi pour ces oiseaux un long cou était indispensable.

Mais, remarquons-le, pour surveiller des ouvriers, éviter un récif ou un abordage, chanter, le cultivateur, le capitaine de navire, le musicien, ne restent ni couchés, ni assis ; ils se lèvent, le capitaine monte même sur la dunette. Souvent aussi, afin de découvrir leur proie, les oiseaux prennent le haut vol. Le milan plane dans les airs, la buse se perche sur l’arbre de la plaine.

Dans ces diverses circonstances, le but n’est réalisable qu’au moyen de l’élévation de la vue, et s’il a été donné à l’oiseau de voir de si haut, c’est qu’il est par excellence un régulateur de l’élimination.

Pour cette raison encore, il lui était nécessaire, même quand il marche ou nage, de pouvoir projeter ses regards à une certaine distance et ainsi d’avoir un long cou.

Aussi, sous ce rapport et relativement, il est plus favorisé que tous les autres animaux.

La chauve-souris rhinolophe (grand fer à cheval) (Rhinolophus unihastatus), qui en moyenne pèse trente grammes, n’élève sa vue qu’à cinq ou six centimètres quand elle marche sur le sol, tandis que l’alouette des champs du même poids a treize centimètres de la plante des pieds au sommet de la tête. En nageant, le canard sauvage a les yeux à 26 centimètres au-dessus du niveau d’eau, et le cygne les élève à 52 centimètres.