vie, comme un rouage principal du mécanisme de la terre, de l’extension de nos richesses. Employons donc avec beaucoup de réserve les expressions inutile et nuisible, quand il s’agit d’un éliminateur animal.
À ce sujet, certaines explications sont encore nécessaires.
Quelques plantes, l’ivraie entre autres, sont considérées par tout le monde comme de mauvaises herbes. L’épine, l’églantier et le chardon sont garnis de pointes. De cela nous pouvons au moins tirer deux leçons : la première c’est que le Tout-Puissant, au lieu de nous faire de si utiles et de si beaux cadeaux en végétaux et en animaux, aurait pu être beaucoup moins libéral ; de même que l’enfant s’attache à son père, lorsque celui-ci s’affirme par des actes de bonté, ainsi les hommes sont portés à l’amour de Dieu devant les manifestations de son infinie libéralité ; la seconde leçon, c’est que la vie terrestre n’est qu’une épreuve, une étape et non un but, qu’elle ne comporte pas de bonheur sans mélange, et que cette loi fondamentale se trouve partout proclamée, dans l’ordre de la nature comme dans l’ordre de la grâce, sur la tige de la rose comme sur la croix du Calvaire.
Est-ce à dire que beaucoup de plantes sont au moins nuisibles à nos intérêts matériels ? Un certain nombre ont été créées non comme substances alimentaires, mais comme remède pour guérir ou prévenir une maladie. À la suite des progrès et des découvertes de la science, beaucoup ont été à la vérité abandonnées par les pharmaciens et remplacées par des préparations chimiques ; mais, si