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l’élimination se reproduisent eux-mêmes, et les oiseaux qui sont les éliminateurs de ces insectes se reproduisent immédiatement après, en sorte que chaque nouveau contingent d’insectes trouve de suite un nouveau et proportionnel contingent d’éliminateurs. C’est d’après ces principes que sont répartis les nids sur les différents points de nos habitations, des plaines, des bois et des eaux, et les pontes d’oiseaux entre les diverses périodes de la belle saison. Les pontes des oiseaux suivent le mouvement qui est imprimé à toute la végétation par la chaleur printanière. Elles ont lieu plus tôt ou plus tard, selon que cette chaleur avance ou retarde. La buse, qui se nourrit très-souvent de mulots et de campagnols, fait sa ponte dans la deuxième moitié d’avril, tandis que la bondrée, dont la femelle ressemble, extérieurement du moins, à la buse, mais qui recherche les chenilles, les hannetons et surtout les guêpes et les frelons, pond ordinairement au commencement de juin. Nous avons des buses toute l’année, tandis que la bondrée nous arrive dans les premiers jours de mai et nous quitte dans les premiers jours de septembre. Le merle, qui doit surtout à sa qualité de vermivore d’hiverner dans nos contrées, fait sa ponte dans les premiers jours d’avril, et même quelquefois dès le 20, le 15 et le 10 mars, tandis que les émoucheurs, comme les hirondelles et les gobemouches, ne pondent que dans les premiers jours de mai ; de même encore, lorsque, à l’automne, la nature se prépare au repos de l’hiver, quand beaucoup de végétaux et d’animaux donnent leurs derniers produits et qu’un grand nombre d’entre eux