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taux ou d’animaux de différentes espèces d’un même groupe ; 2o ne pas rester concentrée en un même lieu et au contraire se propager de contrée en contrée, d’une région à l’autre. Une gelée frappe ordinairement plusieurs territoires. Les semences des végétaux sont emportées par le vent ou par les animaux. Les invasions lentes, mais progressives, des insectes deviennent régionales. L’action des oiseaux s’étend à d’immenses surfaces.

Par suite de cette force d’extension, l’élimination s’opère ainsi plus ou moins rapidement, selon les circonstances.

L’élimination détruit tantôt un végétal ou un animal plein de vie, tantôt un être débile, tantôt enfin elle décompose un corps organique qui a été frappé de mort.

Dans ces diverses circonstances, son but principal n’est pas, comme celui de la moisson, de pourvoir avant tout à la consommation de l’homme, mais de faire disparaître, dans une sage mesure, les végétaux et les animaux qui languissent ou surabondent dans un lieu quelconque et les corps organiques qui se trouvent privés de vie, afin de favoriser par un certain déplacement de force de la production le complet développement des êtres qu’elle y laisse ou qui doivent succéder à ceux qu’elle enlève.

Une autre conséquence de l’élimination, c’est que les produits qu’elle détruit sont convertis en produits nouveaux.

Et il arrive ainsi que, si l’élimination, dans le moment où elle se produit, prive l’homme d’une partie, d’ailleurs très-faible et de peu de valeur, des végétaux et des animaux qui existent, elle lui