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CHAPITRE II.


De l’Élimination.
§ 1. — SES CARACTÈRES PRINCIPAUX. — SA PUISSANCE ABSOLUE ET RELATIVE.

Après avoir parlé des éliminateurs, déterminons les caractères distinctifs de l’élimination.

L’élimination complète d’un végétal ou d’un animal comprend trois opérations : la mise à mort, le déplacement et la transformation en humus. Ces trois opérations ne sont pas toujours pratiquées par le même éliminateur. La gelée fait périr une plante, mais sans la déplacer ni la transformer. Au contraire, le corbeau, en mangeant un animal en putréfaction, ne fait que le déplacer et le transformer. Le moineau, en prenant et en avalant une chenille, l’élimine complétement.

À la différence de la moisson, de la fenaison, du défrichement, de la coupe de bois, de la cueillette des fruits, qui sont autant de destructions générales nécessaires à la consommation, l’élimination ne s’attaque qu’à une faible partie des genres ou espèces des végétaux ou des animaux qui sont groupés dans le même lieu, ou même, par voie d’amputation, à un seul de leurs membres.

L’élimination est doublement extensible. Elle peut : 1o attaquer une partie très-limitée d’un être ou un nombre plus ou moins considérable de végé-