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toria, qui a pu venir d’une extrémité de la ville. Le ver qui ronge telle racine provient d’un œuf de hanneton peut-être venu de plusieurs kilomètres.

Par ces derniers exemples on voit que, pour des déplacements longs et rapides, il est nécessaire que le corps de l’animal ait à sa disposition des appareils de locomotion moins simples que ceux qui servent aux corps mous.

Pour ces appareils il faut d’abord des points solides d’appui et d’attache. Aussi, dans la plupart des moyens et gros animaux, il a été incorporé des parties dures qui sont au mécanisme général, et surtout à celui de la locomotion, ce que sont les fondations à une maison, la poutre aux crochets qu’on y attache, l’essieu aux roues. Les points d’appui consistent en général, chez les petits animaux, en anneaux formés d’une substance cornée comme chez les insectes et toute la division des articulés, et, chez ceux de plus grande taille, en un squelette intérieur, formé de parties solides, la plupart mobiles les unes sur les autres comme chez les vertébrés.

Aux parties dures, cornées ou osseuses des articulés et des vertébrés, sont attachées des pattes, des nageoires et des ailes composées principalement d’os et de muscles vigoureux, et chaque animal a reçu celui ou ceux de ces appareils qui conviennent le mieux au genre d’élimination dont il est chargé.

Le reptile, qui a plutôt à vaincre certains obstacles de locomotion qu’à aller vite, se crée d’arrière en avant, au moyen de sinuosités qu’il fait décrire à ses vertèbres, des points d’appui du genre de