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ils peuvent se raccourcir, s’allonger et ainsi avancer alternativement l’avant et l’arrière. L’aplatissement de la face ventrale sur laquelle le corps se porte et des suintements glaireux leur permettent d’adhérer fortement à la matière sur laquelle ils se traînent et ainsi de grimper sur les arbres et d’en descendre, de se coller sur un fruit et de se glisser au milieu des feuilles d’un chou. On les a appelés avec raison gastéropodes.

Quelquefois le corps mou est de forme cylindrique et garni, comme un tonneau, de cercles qui sont en peau renforcée et quelquefois en substance cornée. Ces cercles, que la science appelle anneaux, servent à contenir le corps et plus encore à le préserver d’un écrasement. Serrés les uns contre les autres, ils offrent aux muscles du corps mou des points d’appui assez forts pour qu’il se pousse et pénètre dans les corps solides. Les vers appartiennent à cette classe.

D’autres animaux également à corps mou très-flexible, comme la chenille, ont des pattes très-petites et à crochets qui leur permettent de se promener dans tous les sens d’une feuille. Quelques-uns d’entre eux ont de plus le pouvoir de se filer des cordages au moyen desquels ils descendent facilement d’une branche à l’autre et des branches à terre.

Beaucoup de ces animaux, constitués surtout pour vaincre certains obstacles qui s’opposent à leur locomotion, peuvent opérer des déplacements d’une certaine étendue ; mais alors c’est sous une autre forme. Ainsi le ver qui attaque les viandes de cuisine provient d’une mouche, le calliphora vomi-