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Afin de savoir pourquoi il y a des éliminateurs en nombre si considérable, de taille et de rang si variés, commençons par une digression.

Nous avons souvent besoin, pour utiliser une force, de l’augmenter ou de la diminuer et nous tenons surtout à nous ménager les moyens d’en agir ainsi quand les circonstances sont graves.

C’est un principe dont s’est inspiré dernièrement un propriétaire de ma connaissance. Il avait à mettre en terre, sur une surface de six hectares, des plants d’arbres à feuilles caduques et des plants d’arbres verts, les premiers à la suite d’une charrue, les seconds dans des trous faits à la bêche. De plus, des fossés d’assainissement étaient nécessaires. Dans la plus grande partie de la pièce et pour le travail de la charrue il lui fallait cinq hommes. Au lieu de les occuper d’abord à cette plantation, ensuite à celle des arbres verts et enfin au creusement des fossés, il en demanda sept et il leur fit exécuter dans le même temps tous ces travaux. Il pensa avec raison que, si dans la terre légère la charrue allait plus vite, il faudrait donner un ou deux aides aux cinq ouvriers qui plaçaient, recouvraient et redressaient les plants ; qu’au contraire si la charrue ralentissait son allure dans les fondrières un ou deux de ces derniers s’adjoindraient aux deux autres plus particulièrement chargés de planter à la bêche et de creuser les fossés. L’expérience prouva que ces dispositions étaient excellentes ; car la plantation se termina sans la moindre perte de temps.

Dans une chasse bien organisée, les tireurs sont placés de telle sorte qu’il puissent facilement, selon