441,461,010,000,000. Nous ne pousserons pas plus loin ce tableau qui peut s’élever bien davantage encore, quand il y a onze générations dans l’espace d’une année. M. Morren a calculé qu’une seule famille du printemps était la souche annuelle d’un quintillion d’individus[1] ».
Enfin beaucoup d’œufs offrent assez de résistance pour traverser sans périr toutes les intempéries de l’hiver et de l’été ; on a pu congeler à 50° des œufs de chenille, sans tuer l’animal[2].
Les insectes se développent avec une rapidité prodigieuse. Une larve de la mouche de la viande pèse, au bout de vingt-quatre heures, 140 fois plus qu’au moment de son éclosion. La larve du cossus gâte-bois, ayant acquis toutes ses dimensions, est 72,000 fois plus lourde que lorsqu’elle est sortie de l’œuf[3].
Enfin un insecte à l’état ailé peut être transporté par les vents à de grandes distances.
Un pin sylvestre, qui se trouve isolé dans une vigne d’un de mes amis, à dix kilomètres d’une sapinière envahie par le Lophyrus pini, a été, en un seul jour, couvert des chenilles de cet insecte, et il est arrivé ainsi que plusieurs faibles papillons ont été transportés à dix kilomètres.
Les petits éliminateurs, relativement très-forts et qui trouvent encore dans la division et la spécialité de leur travail, et dans leur fécondité, une remar-