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humain et à la production végétale, fussent également utilisées dans une certaine mesure pour les éliminations.

Mais ces forces n’opèrent que sur de grandes étendues et sur la généralité des espèces et non sur un point restreint de la terre, sur une seule plante ou sur l’un de ses organes. De plus elles concourent avant tout et presque toujours à la production des plantes d’une région par une action qui est limitée dans sa moyenne et dans ses extrêmes. Ce n’est qu’en dépassant un peu et de loin en loin les limites de cette action qu’elles éliminent les végétaux les moins vigoureux.

Et remarquons encore qu’une plante qui, dans ces circonstances, est frappée de mort, n’est décomposée que plus tard et avec le concours d’autres forces. Ainsi l’arbuste gelé n’est réduit en poussière qu’en un temps très-variable et par l’action alternative de la sécheresse ou de l’humidité. On s’explique donc que, par des agents atmosphériques, on n’arrive qu’à certaines spécialités d’élimination, les éliminations régionales et par intermittence des plantes les moins vigoureuses de toutes les espèces.

D’autres agents étaient nécessaires.


§ 5. — ÉLIMINATIONS PAR LES PLANTES.


Les plantes ont été chargées, dans une certaine mesure, de s’éliminer les unes les autres. Nous voyons, en effet, que les plus fortes accaparent la nourriture de la terre et de l’air au détriment de leurs voisines, que surtout, en les dominant de