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première année on a vu apparaître des plantes assez variées, telles que le Matricaria parthenium, le Viola tricolor, le Geranium dissectum ; l’Erigeron canadense, le Senebiera Coronopus, l’Œthusa cynapium, le Mercurialis annua, et, qui plus est, l’Epilobium palustre, plantes des lieux marécageux et dont les graines devaient être plus anciennes encore et remonter tout au moins à l’époque du défrichement de l’ancien marais, c’est-à-dire à l’année 1530[1] ».

« À l’époque de l’introduction du christianisme dans les Gaules, on plaçait dans quelques provinces des graines de végétaux dans les tombeaux ; ainsi l’abbé Croiset a rencontré dans le tombeau d’un diacre, nommé Bardorio, mort vers l’an 500, et inhumé dans le cimetière de Condé en Auvergne, des semences qui ont produit des pieds de camomille et de romarin[2] ».

« Charles Desmoulins rapporte que des graines de Medicago lupilina, de bluet et à d’Heliotropium europæum, trouvées à Mouzie, canton de la Force, arrondissement de Bergerac (Dordogne), dans les tombeaux romains remontant, suivant toutes les probabilités, au deuxième ou au troisième siècle de l’ère chrétienne, ont non-seulement germé, mais donné naissance à des individus qui ont fleuri et fructifié[3] ».

« Dans la pyramide de Dasbour et dans les ruines de Ramser, remontant à 3.500 ans avant l’année

  1. Mémoire de la Société centrale d’agriculture de la Seine, 6 août 1848.
  2. De Caumont, Cours d’antiquités monumentales, t. VI, p. 283.
  3. Act. Soc. Linn. de Bordeaux, tr. vii, avril 1835.