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I.
DE L’ÉLIMINATION
DANS LES
PRODUCTIONS VÉGÉTALES ET ANIMALES.
CHAPITRE Ier.
Des Éliminateurs et de leur action.
§ 1. — FÉCONDITÉ DE LA TERRE.
On sait en général que les végétaux sont doués d’une grande fécondité ; mais tout le monde ne sait pas jusqu’où elle va pour quelques-uns.
L’année dernière, on a ramassé, sous un gros chêne pédonculé de la forêt de Saint-Dizier, 10 doubles décalitres de glands ; il fallait 160 glands pour un litre ; ce chêne avait donc produit 32.000 glands.
Un hêtre a fourni 57.600 faînes, un aune a donné 2 doubles décalitres de graines ; un frêne, 2 doubles 1/2 ; un charme, 3 doubles 1/2.
Un orme à l’état d’arbre peut produire, chaque printemps, 500.000 fruits. Un seul pied de pavot somnifère a fourni 3.000 graines[1] ; un grain de blé peut produire 15 tiges, et un épi plus de 60 grains. Un grain de seigle multicaule a donné
- ↑ Morphologie végétale, d’Auguste Saint-Hilaire, p. 761.