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comprend : indépendamment des feuilles qui se renouvellent annuellement, sur les plantes vivaces herbacées et sur la plupart des plantes ligneuses, les arbres ont un corps relativement volumineux, compacte, composé du bois, du liber et de l’écorce, qui dure en général longtemps et qui, par suite, donne lieu à des éliminations d’une nature particulière. Pour les pratiquer, il faut donc avoir certaines spécialités d’instinct et d’outillage, et, par exemple, voleter dans le fourré, se percher, se pencher, se cramponner et même quelquefois grimper.

Aussi, nous avons, dans les bois, environ 83 espèces de sédentaires, tandis que, dans la plaine, il n’y en a que 21 et sur les eaux 29.

Dans la végétation des eaux, nous ne trouvons, comme dans la plaine, que des plantes annuelles ou bisannuelles ; mais elles ne sont pas facilement abordables comme celles de la plaine, et, pour leur élimination, les oiseaux ont par suite besoin de modes particuliers de locomotion : de la patte longue pour les terres boueuses, et de la patte palmée pour la pleine eau.

De plus, les pluies, les neiges et les gelées subites ou prolongées de l’hiver, rendent plus ou moins, selon la latitude et l’altitude des lieux, difficiles les éliminations, et nécessaires les déplacements longs et fréquents.

De là, tant d’échassiers et de gallinacés qui ne sont, dans notre vallée, que de passage irrégulier ou accidentel, 75 sur 124 espèces de nos oiseaux d’eau.

Quelques oiseaux ont été créés pour pratiquer