Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/132

Cette page a été validée par deux contributeurs.
128
LES OISEAUX.

Rangées parallèlement sur la charpente des ailes comme les dents d’un peigne sur sa tige, les grandes plumes se superposent de la pointe de l’aileron à la base de l’aile et forment ainsi une surface aussi continue que la peau de la chauve-souris. Un recouvrement de moyennes plumes s’étend de ces grandes plumes au corps, de manière à produire entre eux une adhérence complète, malgré les mouvements si variés que nécessite le vol.

Les plus importantes des plumes des ailes sont les primaires. Fixées à une espèce de main très-souple elles servent de rames.

Dans aucun des genres d’oiseaux que nous possédons en Europe, le nombre de ces pennes n’est inférieur à dix. Chez quelques espèces il peut s’élever à 11 et même à 12[1].

Celles qui les suivent sont appelées secondaires ou cubitales. Placées entre la rame des primaires et la voile de la queue, elles servent de complément à l’une et à l’autre.

Le nombre des remiges de l’avant-bras ou secondaires est bien autrement variable que celui des primaires. Chez les espèces les moins bien partagées, comme les martinets, l’on n’en compte que huit, tandis que les oiseaux grands voiliers en ont jusqu’à 25[2].

L’humérus étant sans grandes plumes, conserve sa liberté d’action pour imprimer à l’aile ses impulsions principales et surtout l’action du pivotement.

Quelles dimensions présentent les ailes ? Dans

  1. Gerbe, Bulletin de la société zoologique, 1077, p. 288.
  2. Ibid.