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LES OISEAUX.

permettent au manchot de se mouvoir dans l’eau aussi bien que le poisson.

a. — Queue.

En rappelant et en complétant ce que nous avons avancé au sujet des grandes plumes de la queue, il nous sera plus facile de faire apprécier les grandes plumes des ailes et d’indiquer les variétés de rames ou de voiles auxquelles donne lieu l’action combinée des unes et des autres.

La queue, avons-nous dit, complète l’appareil de la locomotion du vol.

Longue chez les passereaux, elle les aide à s’équilibrer quand ils se perchent, et surtout quand ils voltigent de branche en branche. Elle est plus courte chez les gallinacés, les palmipèdes et les échassiers, parce que sa longueur n’est pas utile pour leur marche et leur allure et qu’elle serait un embarras, quand il faut traverser les herbes, l’eau et la boue ; elle est même à peu près nulle chez les plus faibles voiliers comme les macareux et les grèbes. Pour le vol, elles sont massées et droites ; elles forment avec le cou un indispensable balancier.

Partiellement et momentanément ouvertes ou tournées, elles servent à rétablir l’équilibre de bas en haut et leur action est plus grande quand la queue est échancrée, comme chez le milan royal et l’hirondelle.

Entièrement déployées, elles font office de parachute.

La queue servant essentiellement de régulateur, ses plumes sont appelées rectrices.