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LES OISEAUX.

No 3. — Pattes.

Un animal rampant comme la limace, et même vertébré comme le reptile, n’aurait pu accomplir très-vite et souvent malgré de grands obstacles, des éliminations sur des points éloignés les uns des autres. L’oiseau, que tout nous montre comme l’agent spécialement créé pour ces difficultés de travail, devait au contraire posséder le meilleur mode de locomotion et avant tout être pourvu de pattes.

Au moyen de pattes, le corps de l’animal se trouve élevé sensiblement au-dessus du sol, il repose et s’équilibre sur des points d’appui, qui, en se déplaçant d’arrière en avant, lui impriment la même direction.

Alors, le corps qui est élevé passe sans encombre non-seulement sur les surfaces lisses, mais encore sur d’autres qui sont couvertes de pierres, d’herbes, etc. ; de plus le déplacement des pattes est moins pénible que ne le sont les contractions au moyen desquelles la masse du corps se plie et replie pour avancer, comme cela se pratique chez les reptiles ; il en résulte donc pour la locomotion plus de légèreté et plus de vitesse, et comme tout, dans le mécanisme des muscles, des tendons et des os, est combiné pour que la force et l’équilibre ne manquent jamais, la marche, le saut et la course sont faciles pour l’oiseau.

Examinons en détail les pattes et cherchons les renseignements que comporte cette étude.

Il arrive quelquefois aux oiseaux et assez souvent