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LES OISEAUX.

que la vitesse acquise continue à les porter plus loin. Le corps de l’oiseau qui nage n’est jamais plongé dans l’eau comme chez l’homme et chez les mammifères se livrant au même exercice, mais il reste en très-grande partie sur l’eau, ce qui exige beaucoup moins d’effort pour se mouvoir, l’air échauffé des vésicules aériennes rendant le poids spécifique du corps beaucoup moindre. Enfin, il en est qui, voyageant sur l’eau dans la direction de son cours, soulèvent un peu leurs ailes transformées ainsi en véritables voiles.

No 2. — Différents modes de station.

Les oiseaux perchés sur leurs extrémités inférieures raidies, peuvent ainsi rester immobiles sur le sol dans la station bipède. Alors les muscles fléchisseurs et extenseurs combinent leur action et maintiennent l’équilibre dans cette position. Les muscles antagonistes étant ainsi constamment et simultanément en action, ce mode de station devient à la longue plus fatigant que la marche pendant laquelle leur action est alternative.

Lorsque l’action musculaire cesse dans tous les muscles locomoteurs, le corps de l’oiseau s’affaisse jusqu’à terre et c’est ce qui a réellement lieu chez la plupart de ces volatiles, lorsqu’ils veulent dormir, pondre ou couver, en s’appuyant sur une large surface, soit sur le sol, soit sur leur nid : c’est la station accroupie.

Beaucoup d’oiseaux se reposent et même dorment perchés sur une branche d’arbre et dans une situation également accroupie. Ici l’équilibre