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LES OISEAUX.

les autres ; elles se distribuent entre les divers organes, et s’étendent même jusque dans la cavité des os. L’air qui pénètre dans ces cellules dont quelques-unes ont une capacité assez grande les distend ; l’air s’y échauffe et diminue beaucoup le poids spécifique de l’oiseau qui se meut dans l’air avec une aisance merveilleuse et peut soutenir un vol d’une durée souvent très-prolongée, chez les oiseaux migrateurs, par exemple. Je dois ajouter que l’air ainsi introduit dans ces vésicules, en sort en traversant les poumons, puis y rentre presque aussitôt et s’y renouvelle sans cesse.

Les longues plumes de la queue sont, par l’action médiate de petits muscles, susceptibles de s’élever, de s’abaisser, de se rapprocher et de s’écarter les unes des autres, et ces mouvements volontaires permettent à l’oiseau de diriger son vol, lui servent de gouvernail pour en augmenter ou diminuer l’obliquité ; et, en les inclinant, il s’en aide pour changer sa direction.

Les membres inférieurs sont organisés pour leur permettre la locomotion terrestre et, qui plus est, la locomotion bipède, comme chez l’homme. Les os des hanches ne forment, avec les vertèbres lombaires et sacrées qu’une seule pièce, un seul os. La cuisse a un os court et droit, et la jambe se compose, comme chez l’homme, de trois os, le tibia, le péroné et la rotule ; mais le péroné est raccourci et se soude au tibia par ses deux extrémités. Un seul os qui fait suite à la jambe représente le tarse et le métatarse ; le membre se termine par des doigts mobiles, le plus souvent au nombre de quatre, dont trois ordinairement dirigés