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Memoires

portuneroit le Roy : Il feit bien autrement, car il ne ſ’obligea pas ſeulement de l’aſſiſter à l’aduenir lors qu’elle ſe voudroit plaindre, mais voyant vn ſujet d’exercer la charité du Roy, il luy en parla le ſoir meſme & exagera tellement ceſte miſere, qu’il receut commandement de me laiſſer 200 liures, tant pour deliurer au Collecteur de la taille en l’acquit de ces pauures gens, que pour faire des aumoſnes à ceux que ie trouuerois en auoir le plus de neceſſité.

Apres cecy qui ne dira Dourdan tres-heureux d’eſtre teſmoin de tãt de bõnes actions de ſon Roy, voire de les reſsẽtir en ſon particulier ? qui ne dira la France trois fois heureuſe d’eſtre gouuernée par vn Monarque ſi Iuſte & ſi Equitable ? Mais qui ne benira ce ſiecle d’auoir pro-