d’une charpente cartilagineuse formée par la cloison médiane du nez, les cornets et les volutes de l’ethmoïde. La mâchoire inférieure, bien que précédée de cartilages temporaires (cartilages de Meckel) est moins influencée en général que la supérieure, en sorte qu’elle la dépasse en avant tout en se recourbant en haut ; telle est la tête mopse, caractéristique des chiens bouledogues et des bœufs natos (fig. 6). Si, comme nous l’avons une fois constaté, la langue ne participe pas au raccourcissement des mâchoires, elle reste en partie hors de la bouche ainsi qu’on l’observe dans la macroglossie, mais ce n’est là qu’une macroglossie corrélative de la brachystomie. Le palais est parfois fissuré ainsi que le voile du palais. La capacité cranienne et le développement du cerveau comportent de grandes différences suivant les cas ; il y a des achondroplases qui, avec leur front surélevé, ressemblent à des macrocéphales ; d’autres, au contraire, sont plus ou moins microcéphales par suite de l’épaisseur de la paroi cranienne et de ses synostoses prématurées.
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Brachygnatie supérieure et prognathie inférieure.
L’achondroplasie des membres produit fatalement de la brachymélie ; et cette brachymélie, qui peut aller jusqu’au nanisme, est susceptible de diverses variétés. Elle est dite rhizomélique quand elle intéresse au maximum les rayons proximaux c’est-à-dire le bras et la cuisse (fig. 5) ; acromélique quand elle atteint surtout l’extrémité des membres, mains et pieds (fig. 7) ; dans ce dernier cas elle peut aboutir à l’ectrodactylie, voire même à l’hémimélie. Enfin si les rayons les plus touchés sont ceux du milieu, c’est-à-dire l’avant-bras ou la jambe, elle est qualifiée de mésomélique et il peut s’ensuivre la phocomélie. Chez l’homme, le professeur Pierre Marie a montré que
