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lisme : variété imputable à l’hypophyse d’après Souques et Chauvet. Etant donné que les caractères sexuels secondaires sont sous la dépendance de la glande interstitielle du testicule ou de l’ovaire, on est plutôt porté à donner une origine génitale à cette sorte de nanisme, qui a été observée aussi chez une génisse par le professeur Moussu.

Référence. — Lesbre et Tagand : le nanisme chez les animaux, Journal de méd. vét. et de zoot., Lyon 1924 ; Stephen Chauvet : L’Infantilisme hypophysaire, Maloine éditeur, Paris 1923 ; G. Moussu : Un cas d’infantilisme dans l’espèce bovine, Recueil de méd. vét., 1922 ; H. de Varigny : Recherches sur le nanisme expérimental, Journal de l’anat., 1894 ; Dufresnoy, Chapellier, F. Regnault : Le nanisme chez les végétaux, les animaux et l’homme, Soc. pathol. comparée, 1923 ; Poncet et Leriche : Le nanisme ancestral par achondroplasie ethnique, Rev. chir., 1903 ; Lannois : Deux cas de nanisme achondroplasique, Soc. nat. de méd., 1902. Ancel et Bouin : L’infantilisme et la glande interstitielle du testicule, C.R.A.S. 1904.

B. Géantisme ou gigantisme. — Les géants sont des individus dont la taille est bien supérieure à la taille maximum des sujets ordinaires de leur espèce, de leur race, de leur sexe et de leur âge. Comme le nanisme, le géantisme peut être congénital, c’est-à-dire exister dès la naissance, ou acquis, c’est-à-dire résulter d’un développement post partum excessif.

Dans l’un et l’autre cas il peut être temporaire ou définitif. Le géantisme du jeune âge ou infantile résulte simplement d’une croissance précoce mais restant dans les limites ordinaires de la taille de l’espèce. On a signalé des veaux qui, à la naissance, pesaient plus de 80 kilogrammes. Quand la taille d’un homme dépasse 2 mètres, elle est déjà gigantesque ; elle peut s’élever jusqu’à 2 m. 50 et au-delà. Il n’est pas vrai, comme on le croit dans le vulgaire, que les hommes des premiers âges aient été des géants ; la stature humaine a plutôt grandi que diminué, ce qui ne veut pas dire que les premiers hommes aient été des nains. Géants et nains sont le plus souvent des êtres dysharmoniques de conformation, allongés ou raccourcis surtout par les membres, débiles, impuissants et plus ou moins dégénérés, c’est-à-dire des produits de la pathologie. Le juste milieu, ici comme en beaucoup de choses, est la condition optimum. Il est bien rare qu’un homme dépassant 2 mètres de taille soit resté dans la norme morphologique et physiologique.

Le géantisme tératologique est inconnu chez les animaux ; mais, dans une espèce donnée, il peut se produire, naturellement ou artificiellement, des races très différentes de taille ; un cheval de gros