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logique, les animaux présentent du moins le nanisme racial : il y a des races naines dans la plupart des espèces domestiques (poules, pigeons, chiens, moutons, chèvres, chevaux, etc.), les unes produites par simple variation naturelle, adaptative au milieu, les autres par sélection artificielle de sujets atteints de cette sorte de rachitisme fœtal qu’on appelle aujourd’hui l’achondroplasie. Les bœufs ñatos du Chili et du Mexique, les chiens bassets, les moutons ancons et autres races brachymèles en sont des types bien connus dont l’origine tératologique n’est pas douteuse.


Fig. 2.Veau achondroplase (d'après H. Gadeau de Kerville).
Toutes les extrémités sont raccourcies.


Fig. 3.Veau nouveau-né qui était de la grosseur d’un cabri.
Son nanisme tenait à une déficience circulatoire.

Que le nanisme tératologique procède de l’achondroplasie, du rachitisme, d’une carence alimentaire, d’un mauvais fonctionnement de l’appareil digestif, d’une insuffisance de circulation par anangioplasie, d’un état infectieux ou d’un trouble fonctionnel des glandes endocrines, il y a toujours à son origine une hypotrophie ou une dystrophie. Les végétaux y sont sujets comme les animaux ; la production artificielle d’arbres nains constitue au Japon une véritable industrie.

Dans l’espèce humaine le nanisme est parfois compliqué d’infanti-