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Et il en est, de même pour leurs antipodes, les géants. Ni les uns ni les autres ne font souche ; ils sont ordinairement inféconds ou impuissants, vieillissent et meurent prématurément. Il y a toutefois des exceptions à cette règle.

S’il fallait en croire Poncet et Leriche, le nanisme humain ne serait qu’une anomalie réversive, une sorte de restitution de notre format originel ?


Fig. 1.Femme naine par achondroplasie.
Les quatre membres sont très raccourcis et en particulier les doigts.

Il ne faut pas confondre, comme l’ont fait certains voyageurs ou historiens, les hommes de petite taille avec les nains. Sous le nom de pygmées, ils ont signalé des populations humaines dont la taille va de 1 m. 30 à 1 m. 50 et qui n’ont rien de commun avec les nains ; ceux-ci sont, répétons-le, démesurément petits (jusqu’à 0 m. 50), exceptionnels dans leur race, et le plus souvent dysharmoniques de conformation, en un mot des monstres. De tout temps les nains ont servi de jouets aux grands de la terre.

Is. G. S. H. pensait qu’ils sont beaucoup plus rares parmi les animaux que dans l’espèce humaine et il expliquait cette rareté par une prétendue rareté du rachitisme chez les premiers. Or le rachitisme est tout aussi fréquent chez les animaux que chez l’homme. Si les animaux nains sont moins nombreux, c’est que, en général on ne les laisse pas vivre. À défaut du nanisme individuel ou nanisme térato-