D’ailleurs, si ta vie est encore en danger dans l’Inde, malgré la protection des lois anglaises, pourquoi ne pas me suivre au pays malais où j’étais autrefois reine et prêtresse ? Là, je retrouverai les mystérieuses divinités qui obéissaient à ma voix. Depuis que j’ai été enlevée de mon île et vendue à la cour du rajah, je le sais, je le sens, on m’attend toujours là-bas, et si tu veux me suivre, aucune puissance ne pourra t’atteindre !…
On vient de ce côté !…
Les gardes du rajah peut-être !
Non ! un homme ! un Européen !
Que personne ne nous voie ! Que personne ne puisse soupçonner notre présence ici !
Par ici ! Aouda, par ici !
Viens, viens.
(Aouda et Nakahira suivent l’Indien qui les fait passer à droite à travers les murailles ruinées du bungalow.)
Scène II
Ah ! m’y voici… grâce au ciel, j’arrive le premier.
Ah ! m’y voilà ! Dieu merci, j’arrive le… (Apercevant Fix.) Non, j’arrive le second. — Tiens, c’est vous, monsieur ? Nous nous sommes déjà rencontrés à Suez !
En effet, j’ai suivi la même route que vous, et je devine ce qui vous amène. Un viaduc s’étant écroulé, le train ne peut continuer sa route…