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Scène IV

Les Mêmes, NADIA, STROGOFF.
MARFA, à part.

Lui !… mon fils !… mon fils !…

STROGOFF, à Nadia, qui le guide par la main.

Qu’est-ce donc ?

NADIA.

Des Tartares.

STROGOFF.

Ils nous ont vus ?

NADIA.

Oui !…

MARFA, à part.

Oh ! cette fois je ne me trahirai pas devant eux. (Elle se cache au fond.)

L’OFFICIER.

Faites approcher ces gens.

LE SERGENT.

Allons, approchez !… approchez !

L’OFFICIER.

Qui êtes-vous ?…

NADIA.

Mon frère est aveugle, et nous avons parcouru, malgré les terribles souffrances qu’il a subies, une route si pénible et si longue qu’il peut à peine se soutenir !

L’OFFICIER.

D’où venez-vous ?

STROGOFF.

D’Irkoutsk, où nous n’avons pu pénétrer parce que les Tartares l’investissent.

L’OFFICIER.

Et vous allez ?

STROGOFF.

Vers le lac Baïkal, où nous attendrons que la Sibérie soit redevenue tranquille.