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GLENARVAN.

Mes ordres ?

PAGANEL.

Certainement !… écrits par moi !

WILSON.

Et contenus dans cette lettre signée de vous.

GLENARVAN.

Que voulez-vous dire ?

WILSON.

Les voici, milord. (Lisant.) « Emparez-vous du porteur de cette lettre, mettez-le aux fers et rendez-vous en toute hâte à l’entrée de la forêt qui longe l’embouchure du Murray. »

GLENARVAN.

Il y a cela ?

PAGANEL.

Je savais que l’honnête Ayrton nous trompait, milord, que nous n’étions qu’à quelques milles de la côte, et j’ai écrit tout le contraire de ce que vous m’avez dicté… Qu’est-ce que vous pensez de cette distraction-là, milady ?

GLENARVAN.

Oh ! mon ami, vous nous avez sauvés !

ARABELLE.

Ah ! monsieur Paganel, voilà qui rachète bien des fautes ! Votre main !

PAGANEL.

Les deux, milady, les deux… et j’y joindrais mon cœur si vous aviez vingt-cinq ans de moins !… non, si j’avais vingt-cinq de plus !… non, si j’avais…

GLENARVAN.

Et maintenant, au Duncan ! Ce ne sont plus des étrangers, miss Mary, c’est mon père et mon frère que je veux retrouver !

TOUS.

Au Duncan ! au Duncan !