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L’HÔTELIER.

De très affilé… Ah ! mais attendez donc, j’ai votre affaire ! (Il remonte au fond.) J’ai votre affaire !

BOB.

Bravo ! je suis sauvé !

L’HÔTELIER, rapportant une faux qu’il a prise dans un coin et la plantant devant Bob.

Voilà !

BOB, avec terreur.

Hein !… une faux !… Qu’est-ce que vous voulez que je fasse de ça ?

L’HÔTELIER.

Mais c’est très affilé ! Est-ce que ça ne peut pas servir pour l’usage en question ?

BOB.

Pour l’usage en ?… jamais ! (À part.) Il veut donc me décapiter, le misérable !


Scène III

Les Mêmes, GLENARVAN donnant le bras à MARY,
et PAGANEL escortant respectueusement ARABELLE.
GLENARVAN.

Faites servir, monsieur l’hôtelier.

L’HÔTELIER.

À l’instant, Votre Seigneurie. (Il sort.)

AYRTON, bas.

Le lord en question.

MARY, tristement.

Milord, vous n’avez recueilli aucun renseignement depuis notre arrivée à Valparaiso ?

GLENARVAN.

Aucun, hélas !…

ARABELLE.

Tant de fatigues, tant d’émotions violentes, et tout cela en pure perte, sur les indications chimériques de monsieur le géographe ! (Deux garçons entrent et servent le thé. On se met table.)