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LE MULETIER.

Attendez… (Il pose l’oreille contre le sol.)

(On entend un sourd grondement.)

PAGANEL.

Qu’y a-t-il ? Est-ce que par hasard ce serait ?…

LE MULETIER.

Tout à l’heure n’avez-vous pas vu une troupe de guanaques qui s’enfuyaient ?

PAGANEL.

Poursuivis sans doute par quelques bêtes fauves ?

LE MULETIER.

Ce n’est pas cela.

GLENARVAN.

Qu’est-ce donc alors ?

(Nouveaux grondements.)

LE MULETIER.

J’entends de sourds grondements… là, sous nos pieds… C’est peut-être l’annonce d’un tremblement de terre !

GLENARVAN.

Alors, tâchons de gagner l’autre versant de la montagne…

TOUS.

En avant…

GLENARVAN, au muletier.

Mais, j’y songe… Nous avons laissé notre petite troupe à un quart de mille, au campement, dans le but de reconnaître ce col. N’y a-t-il aucun danger pour lady Arabelle et pour miss Grant ?

LE MULETIER.

Non !… Vos compagnons sont bien abrités Là-bas ! C’est ici qu’est le péril !

MULRAY.

Si Votre Seigneurie veut m’en croire, nous nous hâterons de reconnaître si cette passe d’Antuco est libre.

GLENARVAN.

Amenez les mules.

LE MULETIER.

Le col d’Antuco ne peut être franchi qu’à pied.

PAGANEL.

Ce n’est qu’une affaire de deux ou trois milles.