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MARY.

Ah ! monsieur, recevez tous les remerciements des naufragés !…

ROBERT.

Votre main, monsieur Paganel. (Il la lui saisit.) Non, mieux que cela ! (Il saute au cou de Paganel.)

PAGANEL, ébranlé.

Quel rude petit homme ! C’est un jeune lion !

ARABELLE, émue, allant à Paganel.

Monsieur, je vous pardonne… le sel versé dans mon thé… le verre de vinaigre que j’ai bu… Continuez à agir comme vous le faites… Je vous pardonnerai tout le reste.

PAGANEL.

Grand merci, milord (Se reprenant), milady !

PAGANEL.

Ah ! grand Dieu !

ARABELLE, sursautant.

Qu’y a-t-il ?

PAGANEL.

Et mes malles qui sont embarquées et parties !

ARABELLE, gaiement.

Ah ! voilà bien le distrait ! Ah ! ah ! ah !

PAGANEL, courant à sa cabine n°3.

Eh ! non, Dieu merci, les voilà… les voilà !

WILSON.

Quelles sont donc celles que l’on vient d’emporter ?

BOB, allant à la cabine n°4.

Ah ! Seigneur Dieu ! C’est ici qu’on les a prises sur l’indication de M. Paganel !

WILSON.

Et c’étaient ?…

BOB.

Les malles de lady Arabelle !

ARABELLE, se pâmant.

Ah ! mes malles ! mes malles ! Me voilà sans vêtements et sans linge !… Mes malles !… Il les a fait enlever !… (Se levant brusquement et allant à Paganel.)