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Prendre un navire pour un autre ! Se réveiller en route pour l’Amérique du Sud, quand on se croyait parti pour les Indes !… Ah ! c’est à s’arracher les… (Il continue à s’arracher les cheveux.)

BOB, à Paganel.

Prenez garde, monsieur ! Vous n’en avez pas déjà tant !

PAGANEL, à Glenarvan.

C’est vrai ! Ah ! quelle idée ! Milord, il y a un moyen de tout réparer.

GLENARVAN.

Quel est ce moyen ?

PAGANEL.

C’est un beau pays que l’Inde ! Il offre aux voyageurs de merveilleuses surprises ! Eh bien, l’homme de barre n’aurait qu’à donner un tour de roue, et le Duncan filerait aussi facilement vers Calcutta que vers… puisqu’il fait un voyage d’agrément !

ROBERT, entrant avec Mary.

Un voyage d’agrément !

GLENARVAN.

Monsieur, le Duncan fait route à la recherche de pauvres naufragés.

PAGANEL.

Des naufragés ?

MARY.

Les naufragés du Britannia, monsieur, et parmi eux…

ROBERT.

Parmi eux, se trouvent notre père et notre frère à tous deux !

MARY.

Nous sommes les enfants du capitaine Grant.

PAGANEL.

Le capitaine Grant ! Cet héroïque marin qui s’est élancé à la découverte du pôle Sud !

ROBERT.

Lui-même.

GLENARVAN.

Vous comprenez, monsieur, que nous n’avons pas le droit de perdre une heure !