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WILSON.

Ayez bon espoir, mademoiselle, et vous aussi, mon jeune ami ! Lord Glenarvan est influent. L’Amirauté ne laissera pas périr sans secours de braves sujets de la reine, qui lui demandent assistance !

(Depuis quelques instants, lord Glenarvan a paru au fond de la scène, et il a entendu les dernières paroles prononcées par Wilson.)


Scène IV

Les Mêmes, GLENARVAN.
GLENARVAN.

L’Amirauté a refusé !…

ROBERT et MARY.

Refusé !

ARABELLE.

Ah ! grand Dieu !

GLENARVAN.

Elle a parlé des millions vainement dépensés à la recherche de Franklin ! Elle a déclaré le document obscur, inintelligible ! Elle a dit que la perte de ces malheureux remontait à une date si lointaine déjà, qu’il n’y avait plus aucune chance de les sauver !

ROBERT.

Plus d’espoir.

MARY.

Mon père, mon pauvre père !…

GLENARVAN.

Votre père !… Mademoiselle…

WILSON.

Oui, milord ! Mary et Robert Grant, les deux enfants du capitaine abandonné !

GLENARVAN.

Mademoiselle !… Si j’avais su qui vous étiez… j’aurais…

MARY.

Nous vous remercions, milord, de ce que vous avez bien voulu faire. Mais je ne renonce pas, moi, à sauver mon père et mon frère. Si les gens de l’Amirauté sont sans cœur et sans entrailles, la reine est bonne, elle est mère, et elle me comprendra !… J’irai trouver la reine !