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MULRAY.

Sa Seigneurie n’est pas ici, mais on attend son retour d’un moment à l’autre.

ROBERT.

Alors, ma sœur, restons et attendons. (Il va se camper sur une chaise, les bras croisés.)

MULRAY.

Eh bien, il est sans gêne et pas mal décidé, ce petit bonhomme !

MARY.

Non, Robert. Nous reviendrons dans une heure, monsieur.

MULRAY.

Vous pouvez demeurer ici, mademoiselle… D’ailleurs, voici lady Arabelle, la tante de lord Glenarvan.

ROBERT.

Une femme, ce n’est pas la même chose !

MARY.

Robert !

(Entre Arabelle, au bras de Wilson.)

ARABELLE.

Je n’en puis plus ! C’est très fatigant la promenade ! Cette obligation de mettre toujours un pied devant l’autre… (Apercevant Robert et Mary) Des étrangers ?

MARY.

Pardonnez-nous, madame, mais ayant lu un avis inséré dans un journal, relatif au navire le Britannia

ARABELLE.

Ciel ! Feriez-vous partie de la famille de l’infortuné !…

ROBERT, allant à elle.

Nous sommes les enfants du capitaine Grant, madame.

ARABELLE.

Ah ! mon Dieu ! Les… les enfants… du… du cap… Encore une source d’émotions violentes ! Mulray, vite un siège… (Elle tombe à demi pâmée sur un fauteuil.) Les enfants du pauvre cap… Eh bien, nous l’avons trouvé…

MARY et ROBERT.

Trouvé !!!…

ARABELLE.

Dans le ventre d’un requin !…