Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

BURCK.

Ou on le tue sans pitié ni miséricorde !

FORSTER.

Il a raison ! Notre capitaine, ce sera toi, Ayrton ! Vive le capitaine Ayrton !

TOUS.

Oui, oui, vive Ayrton !

AYRTON.

Camarades, prenez garde à ce que vous faites ! Vous me suivrez ?…

FORSTER.

Partout où tu voudras nous mener.

AYRTON.

Vous m’obéirez ?

DICK.

Jusqu’à la mort !

AYRTON.

Amis, il nous faut un bâtiment, non plus pour aller nous perdre dans les glaces du pôle, mais pour rallier les terres du Pacifique. Nous avons la chaloupe du Britannia. C’est une solide embarcation, bien pontée, bien gréée, et elle saura nous porter aux terres les plus prochaines.

FORSTER.

À la Nouvelle-Zélande ?…

AYRTON.

Non, en Australie ! C’est là que des gars de courage, décidés à tout, peuvent trouver la vie indépendante, le bien-être sans peine, la richesse sans travail ! Là, si nous voulons nous emparer d’un navire, ce sera chose facile… à la condition de m’obéir.

TOUS.

En Australie !

DICK.

Mais la chaloupe ne pont contenir que vingt hommes au plus… et nous sommes vingt-trois !

AYRTON.

La chaloupe ne portera que ce qu’elle peut porter !

TOUS.

Comment cela ?