Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DIXIÈME TABLEAU

L’Escalier des Géants.

La scène représente un site sauvage, appelé en Amérique l’Escalier des Géants. À gauche escalier naturel de roches à larges marches, qui s’élève le long d’un torrent dont le lit occupe la droite de la scène et finit obliquement ; quelques pins à gauche et à droite sur l’autre rive du torrent qui sort d’une épaisse forêt de conifères. Le sol, les rochers, les arbres, sont couverts de neige, et le lit du torrent est semé d’énormes glaçons. Au pied de l’escalier s’élève un grand tulipier, dont le tronc mesure deux pieds de largeur et dix pieds de hauteur ; les branches à leur naissance s’étendent largement. Elles sont également blanches de neige. Le ciel est pur, comme par les grands froids. Le soleil est au milieu de sa course. Dans le lointain, par-dessus la cime des arbres et la crête de l’Escalier des Géants, hautes montagnes couvertes de neige.


Scène I

FOGG, ARCHIBALD, UN SERGENT, soldats américains.
LE SERGENT.

Halte ! front !…

ARCHIBALD, au sergent.

Où sommes-nous, sergent ?

LE SERGENT.

À huit lieues du fort Kearney, où vous êtes venu réclamer notre aide.

ARCHIBALD.

N’est-ce pas ici l’Escalier des Géants ?

LE SERGENT, montrant la scène à gauche.

Précisément !

FOGG.

Et c’est un endroit que les Paunies fréquentent quelquefois ?

LE SERGENT.

Oui, monsieur.