tures d’ornementation, pour l’archevêque de Chypre[1], pour les Fugger, marchands allemands, pour Messer Marchionne Baldassini, ainsi qu’un Christ mort sur les genoux de la Vierge, peint à fresque pour une dame romaine, à Santo Stefano del Cacco[2]. Il peignit ensuite à l’huile, pour un protonotaire, une Descente de croix[3] destinée à une chapelle de la Minerva ; malheureusement, l’inondation[4] qui eut lieu après le sac de Rome a gravement endommagé ce tableau.
À cette époque, Jacopo Sansovino reconstruisit l’église de San Marcello, à Rome, dépendant du couvent des Servi. Quelques chapelles étant terminées et couvertes, Perino fut chargé de peindre dans l’une d’elles un saint Joseph et un saint Philippe, dans des niches, entre lesquelles se trouvait une madone grandement vénérée. Après les avoir terminés, il peignit au-dessus quelques petits enfants et en plaça un, sur un dé, au milieu de la paroi, qui porte sur ses épaules des festons courant jusqu’aux angles de la chapelle, où ils sont tenus par deux autres enfants assis. Cette fresque, qui est la plus belle qu’on ait jamais faite, fut cause que Lorenzo Pucci, cardinal de Santi Quattro, lui confia le soin de peindre à fresque la Vie de la Vierge, dans une chapelle à gauche du chœur, qui lui appartenait dans l’église de la Trinité, couvent des religieux de saint François de Paule. Perino termina toute la voûte et une paroi ; de plus, il exécuta, au dehors de la chapelle, et au-dessus d’un arc, un Isaïe et un Daniel, hauts de quatre brasses. Ces prophètes sont aussi parfaitement dessinés et peints qu’on peut l’attendre d’un grand maître. Entre les deux prophètes sont les armoiries du cardinal, tenues par deux enfants que l’on croirait en relief. Les quatre compartiments de la voûte[5] renferment : le premier la Conception de la Vierge, le deuxième sa Nativité ; le troisième la montre gravissant les degrés du temple et le quatrième représente son mariage avec saint Joseph. Sur la paroi qui tient l’arc de la voûte, il y a la Visitation. Perino ne put décorer les autres parois, étant tombé malade ; et lorsqu’il recouvra la santé, la peste éclata à Rome, l’an 1523, avec tant de violence qu’il dut s’éloigner pour sauver sa vie.
Il alla donc à Florence et y séjourna quelque temps, mais la peste le chassa de cette ville et l’obligea à retourner à Rome. L’an 1525, à l’époque du jubilé, Il Fattore lui donna sa sœur Caterina en mariage,