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rement refondue. Les notes très succinctes qui l’accompagnent sont tirées de l’édition Sansoni, des livres de Milanesi, Perkins, Müntz, de Crowe et Cavalcaselle, du Cicerone de Burckhardt, et des ouvrages récents de MM. Bode, Supino, Ridolfi, Corrado Ricci, Marcel Reymond et autres.

L’Introduction aux Trois Arts du Dessin, les proemii ou discours préliminaires sont traduits pour la première fois ; les Vies principales sont données in extenso. Toutefois, et pour alléger cet ouvrage, quand il s’agit d’œuvres qui n’existent plus, leur description, quelquefois très longue dans le texte a été supprimée dans la traduction, mais la mention faite par Vasari a été soigneusement conservée. N’ont pas été traduites les Vies des artistes de second ordre ou de moindre notoriété. Pour se rendre compte de ce travail d’élagage, il est nécessaire de parcourir la liste de ces Vies placée avant la Table des matières. On verra que, si la première et la deuxième parties sont presque complètes (c’est-à-dire celles relatives aux artistes des xiiie, xive et XIXe siècles, il n’en est pas de même des contemporains et des successeurs de Raphaël et de Michel-Ange. La critique actuelle est sévère pour ces artistes, et l’on considère généralement la date du sac de Rome, en 1527, comme le début de la décadence des arts en Italie[1].

Pour bien comprendre certaines particularités de l’histoire artistique de Florence, entre autres tout ce qui concerne la décoration extérieure d’Or San Michele, il faut savoir comment la ville et le peuple étaient divisés. Varchi, dans la Storia fiorentina, livre III, chap. XX, nous donne d’intéressants détails à ce sujet.

Florence était divisée en quatre quartiers, et chaque quartier en quatre gonfalons désignés suivant les animaux ou les objets peints sur leurs enseignes. Voici leurs noms en italien et en français :

Quartier de Santo Spirito ou d’Oltr’Arno :

La Scala,

Il Nicchio,

La Sferza,

Il Drago,

L’Échelle.

La Coquille.

Le Fouet.

La Chimère.

  1. Exception faite pour l’école vénitienne — Sur un total de 826 pages (édition française), le Cicerone ne consacre que 55 pages à l’histoire de la peinture depuis cette époque jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.